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 Décembre 2013

 Le desquattage, la fin, les moyens, et la misère du monde

Une action qui doit rester constante

Décembre 2013.

Publié dans "Nice-Matin"

La date et le lieu exacts importent peu.

Ce qui importe c'est l'action :

Pas de zone de non-droit.


"Une page pour ceux que l'on met dehors".

Le mois de décembre 2013 aura été particulièrement animé. A la surprise de ceux qui avaient pris l'habitude d'occuper, un peu partout, l'espace qui ne leur appartient pas.

Car il y a nombre de gens, encouragés par des associations pas toujours scrupuleuses, qui veulent croire que le droit au logement c'est le droit de spolier ceux qui suivent la procédure d'attribution régulière en s'installant de force partout où ils le peuvent.

On ne fera pas l'économie du débat par la force, autant être clairs : Non il n'est pas acceptable de laisser n'importe qui forcer une porte pour "casser" un appartement.

Même si c'est une famille, même si ce sont des réfugiés politiques, même s'il fait froid aussi en hiver dans les Alpes Maritimes.  Il est vrai que le problème est complexe, et particulièrement aigu sur la Côte d'Azur en raison du prix élevé du logement qui réduit les surfaces disponibles. Il est aussi vrai qu'il est difficile (et pratiquement impossible) de "mettre dans le même sac" des gens en situation de détresse réelle et des trafiquants, des marchands de sommeil, des criminels organisés...

Abrités derrière ces "K-SOS" dont la fragilité nous interpelle, le crime organisé prospère et organise ses trafics. C'est ce qui rend l'action de desquattage indispensable, qu'on le veuille ou non. Même pour les cas sociaux avérés.

Chaque cas concerne des êtres humains, chaque cas est différent. Mais le squat n'est jamais une solution. C'est toujours le début des problèmes.

Plus que de longs discours, quelques vraies photos qui montrent "ce que devient" une zone de squat prolongé. Bienvenue dans le monde réel...

 

 

 

 

 

 

"Dortoir" improvisé dans un local technique

"Point de vente" à proximité immédiate. Signalé sur les murs.

 

Bonbons "cyrilliques", tabac, "boisson tonique" et médicaments...

 

 

 

Seringue, dans un vague "désinfectant"... toujours à proximité.

Mobilier "encombrant", à évacuer à la décharge publique

Voitures "de standing" en cours de désossage, à évacuer sur la casse

 

 

 

 

Véhicule en infraction, immobilisé de longue date, à contrôler

Dans l'ensemble, la voiture en règle c'est celle qui sert à bloquer la porte...

Je ne suis certainement ni le premier, ni (hélas) le dernier, à évoquer cette spirale.

Mais les squats sont telle une comète, que beaucoup regardent avec une sorte d'émerveillement romantique, comme une sorte de "révolte" face au "système".

A noter que que ces émerveillés romantiques dorment rarement eux-mêmes sur place pour voir la queue de la comète...

Ils ignorent (ou veulent ignorer) les conséquences de la dégradation du cadre de vie que les squats génèrent - inexorablement - autour de leurs zones de fixation. Ces inconvénients, ce sont les locataires et les agents chargés de l'entretien qui les subissent.

Au final, la répression pure n'est pas LA solution.

Mais c'est UNE vraie solution, efficace pour permettre à ceux qui respectent les lois de la République Française de vivre dans des conditions normales et décentes.

 

 

 

 

 

Est montré ici un aspect du problème : L'impact sur la vie de nos concitoyens payant leur loyer et leurs charges, qui généralement sont déjà les plus démunis.

En attendant que la réglementation soit mieux adaptée à la réalité de ces arrivées en force de population (souvent exploitée) à qui on promet des miracles, reporter toute la charge de la gestion de tels arrivants, aussi divers qu'insolvables, sur un bailleur social ou sur la Mairie territorialement impactée est singulièrement hypocrite.

Desquatter, on sait faire. Mais après ? Car il y a un "après", en particulier pour ceux qui squattent en désespoir de cause. Cet "après" c'est tout simplement la nuit suivante pour laquelle il faudra bien trouver un toit... Probablement dans un autre squat. On déplace le problème. On ne le règle pas.

Notre situation ressemble à celle d'un marin qui sur la mer constate un trou dans la coque de sa barque. Loin de la rive, il ne peut qu'écoper, et son salut va dépendre de la taille du seau ou du godet qu'il utilise pour cela comparé à l'importance de la voie d'eau...  Le seau, le godet, ce sont nos moyens matériels et/ou humains (nos agents) employés à lutter contre le squat. Nous pourrons rester à flot "un certain temps" en y consacrant des moyens, mais la vraie solution pour ne pas couler, c'est de réparer l'avarie. Pour cela, il faudra rejoindre la côte, mettre en cale sèche et calfater correctement. Ecoper en restant en mer n'est qu'un palliatif, assez épuisant.

Encore une fois, "reporter à l'infini le débat n'est pas une solution".

C'est pourquoi cette page de décembre est dédiée à "ceux que l'on met dehors".

OUI nous avons le droit de les mettre dehors.

Mais pouvons nous règler ainsi toute la question ? Pouvons nous oublier où ils iront ?

Il y a une responsabilité qui nous dépasse à cet égard et qui est du niveau des états.

Pas UN seul Etat, toujours le même, la France, grande et généreuse. Plusieurs états, en Europe, dans le monde, ont la responsabilité de ce que nos concitoyens subissent.

Ce n'est pas être raciste ou sectaire que de le souligner : pour que ceux qui sont en droit d'avoir un logement, de l'aide et de l'assistance, puissent en recevoir dignement, il faut EN AMONT prévenir la dégradation de telles situations, et cela, ce n'est pas au niveau du policier de base ou de l'agent d'entretien qu'on peut le faire. C'est bien plus haut. Sans confondre notre humanité, notre charité, avec de la faiblesse ou de la décadence.

Le débat reste ouvert. "La France ne peut pas recevoir toute la misère du monde" disait un ancien premier ministre français. C'est vrai. Mais voilà, la misère est là, et le crime la suit à la trace. Ne cachons pas la poussière sous le tapis. Il y en a trop.

Merci d'avoir pris le temps de le lire, et celui d'y penser, entre sapin et cartes de voeux...

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