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Ce mois-ci sur les étagères... Quartiers sensibles (Témoignage) 20 ans d’entreprise en milieu difficile par Alain MEINARDI
Editions Gilletta / Nice-Matin Avril 2015 20 ans en 70 pages, c’est l’espace-temps de ce petit livre que j’ai lu avec grand intérêt. Il y a le coté anecdote, qu’il ne faut pas nier. Quand on connaît les acteurs, on va plus facilement voir la pièce. Dans ce livre, certains des personnages me sont connus ; Certains toujours en activité, d’autres en retraite, certains qui sont restés des amis, d’autres qui le sont moins, d’autres enfin qui ne l’ont jamais été. Et je ne regrette. Mais chacun, ami ou pas, rapproche de la vie de cet ouvrage. C’est un ouvrage vivant. C’est réellement un témoignage que nous donne Alain MEINARDI. Témoignage patronal, certainement. Et alors ? Témoignage tout de même, dans un style vif et alerte qui se lit facilement. Pas de théories bureaucratiques là-dedans, mais beaucoup de bon sens et de confiance dans les hommes et les femmes. Confiance dans l’esprit d’entreprise aussi. Méfiance sur l’environnement. Le moins possible, mais par la force des choses. C’est à apprécier au fil du livre. Outre la première « petite citation » qui a
déjà été mise en ligne sur Internet le 29 mars 2015, il y a quelques passages que j’aimerai
mentionner et donner à garder dans la mémoire publique : -
page 9 : « Alors un
jour, lorsque le temps aura fait son ouvrage, vous pourrez vous retirer sur la
pointe des pieds et devenir le simple contemplateur d'une œuvre qui continuera
à fonctionner, grâce à eux, grâce à vous, sans vous… » Quelle humilité et quelle grandeur, quand on sait que
c’est du vécu. Peter DRUCKER n’aurait pas mieux décrit le vrai rôle du manager,
du chef d’une entreprise pérenne.
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page 51 : « Avez-vous
, une fois seulement, été confronté au dénuement dans lequel se trouvent ces jeunes
gens postés devant leur ordinateur pour trouver un emploi, sans même quitter
leur chambre, chez leurs parents ? » A l’heure où l’on s’interroge sur le pourquoi et le
comment de la « radicalisation » des jeunes « issus des
banlieues », Alain MENARDI pose la question aux donneurs de leçons.
L’intérêt pour l’autre, pour les autres un des moteurs pour Dale CARNEGIE de la
vie en société. Tout est dit.
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page 55 : « 86
voitures avaient été enflammées… Durant quatre jours ces tristes résultats
furent donnés, un peu comme on annonce la progression des résultats de l’indice
boursier. Alors me reviennent en tête ces bribes de définition de la notion de
« sensible » : Doué de sensation, touché, ému, plaisirs
esthétiques, sens, esprit… » De tout cœur j’adhère à ce terme de
« sensibles » pour désigner ces quartiers mais – vous n’en serez pas
étonnés – pas dans le sens tronqué du mot, proposé ou imposé par les politiques
de tous bords ! » L’émotion de cette période particulièrement tendue, il y a dix ans déjà, où les services dont je m’occupe avaient perdu 5 véhicules, stupidement et haineusement incendiés, est toujours là. Point d’exclamation
significatif chez cet homme posé, qui signe le désaccord entre une politique
lointaine et une zone urbaine « sensible » si proche.
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page 67 : « …je mis
aussitôt en pratique la règle des « trois fois vingt secondes », qui
détermine in fine, lors d’un entretien, le jugement que l’on portera sur le
candidat. Il s’agit… » Là, vous me permettrez de vous conseiller d’acheter le
bouquin, si ça vous intéresse, n’est-ce
pas ? Je ne vais quand même pas TOUT vous raconter. Pour celle-là, cassez la tirelire.
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page 70 : « Il faut
absolument que les entreprises qui arrivent à augmenter leur activité créent
des emplois par besoin et non par compassion. Malheureusement, l’intérêt que
l’on porte à ce terrible problème est devenu une passion pour les politiques,
qui se battent à coup de chiffres. Beaucoup d’agitation pour rien ! Je
remarque que ceux qui n’ont pas de responsabilités dans les entreprises ne font
pas des analyses, mais avancent des rêves, voire des exorcismes. Les
« y-a-qu’à » sont légion. » Osons dire
qu’il en est de même pour les administrations, entre les « services
centraux » et les « services déconcentrés » sur lesquels tout le
monde à une idée, sauf de suivre la pratique… Je cesse là, en souhaitant que ce survol rapide ne vous dispense pas d’aller acheter
cet ouvrage. 11 Euros 50. Il les vaut. On peut le trouver là : http://www.editionsgilletta.com/node/1141 A Nice dans la Librairie Jean JAURES www.librairiejeanjaures.com , 2 rue centrale, 06300 Nice, par exemple et entre autres. De préférence, prenez le temps d’aller chez votre libraire. Je conseille toujours l'achat en librairie, pour garder en vie notre commerce de proximité. Le temps que vous passerez dans un lieu de culture vivante, vaut plus et mieux que celui que vous perdrez dans la queue, au guichet de la Poste pour récupérer votre colis, ou une course en ville au coup de sifflet de votre téléphone portable, pour arriver chez vous à temps à cause d'un livreur trop pressé de repartir...Pensez-y, avant de cliquer. Toujours bons à lire
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