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Ce mois-ci sur les étagères... "Un bon vieux roman Français" "Merci pour ce billet où l'on retrouve des accents à la J Raspail..." Petite phrase d'un de mes anciens chefs à qui j'ai communiqué le texte de "Sulleoni" dans le "Fil des mois" d'août 2014, qui m'a remis en mémoire l'oeuvre majeure, le navire-Amiral, de cet auteur si connu qu'est Jean Raspail. Les anciens chefs... Quand ils sont mauvais, on les oublie vite. Ceux qui sont bons, on écoute leurs avis avec plus d'attention quand on ne leur doit plus rien, que quand ils tenaient le carnet de notes. C'est un honneur de continuer à les lire, et de pouvoir leur écrire bien plus de dix ans après. Un plaisir discret que de pouvoir en prendre un en référence à l'occasion. Et celui-là, voyez-vous, c'était un bon. Pour autant, même si j'ai pris ma décision dans la journée, le thème de ce livre n'est pas facile à aborder. "Moins facile que certaines côtes du Var", dirait un marin de ma connaissance. L'auteur lui-même en disait en 2004, à l'occasion d'une des 20 éditions successives (dont 8 en langue française) de son oeuvre: "J'ai tourné autour de ce thème comme un maître-chien mis en présence d'un colis piégé. Difficile de l'aborder de front sans qu'il vous explose à la figure". Le texte n'a jamais changé d'un mot depuis 1973. A l'occasion de la dernière édition en 2011, Jean Raspail a fait examiner le livre par ses avocats sous l'angle des lois actuelles. Il serait impubliable. Environ 80 infractions au Code Pénal (listées en annexe de la dernière édition). Mais encore faudrait-il que quelqu'un vienne lui faire un procès. La LICRA s'y était essayée, et elle a perdu. L'auteur garde aussi en réserve nombre de lettres des plus hautes autorités, qu'il refuse de publier. Mais on sait qu'il les a. Comme dans "Le Président", peut-être y aura-t-il un jour quelqu'un qui tentera de les récupérer... En attendant, nul n'a apparemment envie qu'il en fasse état. Et puis, cet Officier de la Légion d'Honneur, "Consul Général de Patagonie" qui a failli entrer à l'Académie Française est un auteur qui écrit si bien... Il saurait riposter. Qui plus est il ne se contente pas d'écrire, il est lu, et il vend très bien ses livres. C'est à considérer. Cet auteur flamboyant, dont Jean CAU se demandait s'il n'était pas tout simplement "un implacable historien de notre futur" a écrit en 1971 et 1972 un roman prophétique. Prévoyant il y a quarante ans les migrations massives vers l'occident et une bonne part de leurs conséquences. C'est le désespoir des bien-pensants et du politiquement correct. De tous ceux pour qui: "La vérité, Quand elle n'est pas de leur couleur, La vérité, N'est pas la vérité" . Big Other est là... L'écriture est magnifique, la lecture facile. Le fond... On est pour ou on est contre, mais personne n'est jamais resté au milieu concernant ce roman en quarante ans. A vous de voir. Moi j'ai apprécié, je crois, à sa juste valeur, je le dis et je l'écris. J'aurai pu trouver un thème moins sensible, un ouvrage moins polémique, un auteur moins célèbre. Mais tout compte fait c'est effectivement le bon moment pour le lire. Se dire que c'était écrit il y a 40 ans et que c'est dur comme de l'acier. Que ça vient comme un clin d'oeuil du passé. Et surtout, après la lecture, regarder autour de soi. Inutile de vous dire qu'à Nice, si vous regardez autour de vous avenue de Verdun, en dehors d'un jardin public et de beaux magasins de luxe, vous ne verrez pas grand-chose. Non, c'est plus près des berges du Var ou du Paillon, que vous aurez un meilleur point de vue. Mais chaque ville a ses quartiers que chacun connaît. Vous saurez certainement où regarder par vous-même. A noter que le livre lui-même fait l'objet d'une fiche très détaillée en ligne sur Wikipédia, vous pourrez la lire ici. Achat: Vous trouverez "Le camp des Saints" partout en ligne. Inutile de poser un lien ici, il suffit de taper le début du titre et votre moteur de recherche le sortira en tête de liste.Je conseille ceci dit l'achat en librairie, pour garder en vie notre commerce de proximité. Le temps que vous passerez dans un lieu de culture vivante, vaut plus et mieux que celui que vous perdrez dans une queue au guichet de la Poste pour récupérer votre colis, ou dans une course en ville au coup de sifflet de votre téléphone portable, pour arriver chez vous à temps à cause d'un livreur trop pressé de repartir... Pensez-y, avant de cliquer. Oui, je plaisante un peu en jouant sur la date. Je fais confiance à votre sens de l'humour... "La vérité, Quand elle n'est pas de leur couleur, La vérité, N'est pas la vérité" I MUVRINI, Un vulenu più, Pè l'amore di tè, A.G.F.B.1988 Toujours bons à lire
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