Ce mois-ci sur les étagères...

"Un livre à ne pas lire"

Je vais peut-être vous surprendre, mais cette fois ce n'est pas pour vous recommander un ouvrage que j'écris.

Je rejoins - de façon inattendue - l'opinion d'un Commandeur de l'Ordre des Arts et Lettres.

Ce brave homme, Robert Lionel NAMIAS pour ne pas le nommer, 70 ans aux fraises, est bien connu des français.

Philosophe, journaliste, spécialiste médical, rédacteur en chef, c'est tout sauf un absent du sérail parisien.

Et pourtant, lui aussi, il n'a pas lu ce livre, et il dit (Les grandes voix de RTL cet après-midi même) qu'il n'a pas

l'intention d'en acheter un seul exemplaire. Bravo Monsieur NAMIAS. Il n'est du reste pas le seul...

Je n'ai ni la culture ni les connaissances de Monsieur NAMIAS, qui explique mieux que je ne le ferai son propre choix.

Je fais partie de ceux que les sondages donnent comme n'ayant pas une opinion favorable (pour ce que je sais) des

activités diverses et variées de notre bien-aimé (si nous pouvons encore dire) chef de l'Etat.

Avec 17% d'opinions favorables dans les sondages de septembre, c'était statistiquement facile.

On pourrait donc penser que comme 83% des gens je me régalerai à voir cet homme trainé dans la boue.

Il n'en est rigoureusement rien.

Ecartant résolument toute référence politique, je refuse d'acheter ce livre non pas en tant qu'opposant ou partisan,

mais en tant qu'être humain et citoyen.

Je considère qu'une dame qui est ce qu'elle est, mais qui n'a certainement jamais été première dame, ayant appliqué

"Le mariage pour tous sauf pour moi" après quelques divorces, n'a pas à rédiger ce genre de texte.

Elle écrit en bandeau de couverture "j'ai trop souffert du mensonge pour en commettre à mon tour".

Bravo Madame. Je vous comprends.

- Et en ce qui concerne la trahison ?

- La basse trahison de la part d'un homme, permet-elle la haute trahison de la part d'une femme ?

- Si toutes les femmes bafouées devaient se venger en bafouant aussi les institutions de la république, où allons-nous ?

Ce mélange des genres, où on va sans aucune honte - en dépit des questions des contribuables - faire financer un train

de vie "élyséen" dans un (des) palais de l'Etat en raison d'une communauté de vie, permet-il de se draper dans la

carte professionnelle des journalistes pour prétendre faire œuvre d'information, après une infortune personnelle ?

Ce sont trois questions que je me suis posées en apprenant la sortie de ce texte

Trois questions auxquelles j'ai répondu en mon for intérieur, comme je laisse chacun le faire.

Ma conclusion à moi étant de refuser de financer de mes deniers ce genre d'entreprise, que je trouve malsaine.

C'est de la vie privée d'un homme et de quelques femmes, sans parler des enfants (qu'on oublie) qu'il est question.

Non, je ne cautionne pas ce déballage sur la place publique.

Oui, je suis effaré avec tous les problèmes réels et sérieux que nous rencontrons au quotidien, de voir "l'affaire"

faire le sommet des ventes de livres, avec une promotion "clandestine" devenue outrancière et faite par bien des

"collègues" de la brave dame : "Moi je suis journaliste", alors je dois non seulement acheter le livre, mais le lire,

et surtout vous délecter des passages les plus graveleux. Que nul n'en ignore.

C'est CA le journalisme ?

J'ai l'honneur d'avoir des proches parents journalistes, d'avoir cotoyé des hommes et des femmes  exercant ce métier.

Ceci dans des conditions parfois difficiles, voire dangereuses, et pour des paies pas si mirobolantes que ça...

Ils appellent cela faire de la promo. Pas faire du journalisme. Et je vais être gentil, je vais dire que c'est gratuit...

Dernière question et j'en finis là : A qui profite le crime ? Pardon: A qui profite ce déballage?

Pour ce qui est des droits d'auteur et de la répartition des bénéfices entre auteur et éditeur, on s'en doute.

Je ne parle pas de cela. Je parle du but réel de l'entreprise: Il me semble peu honorable.

Je viens de vous faire gagner 20 Euros (prix public constaté)? Ne me remerciez pas, ce fut un plaisir.

Oui, il fallait bien que ça arrive un jour...

Je tiens à préciser que je n'ai aucun lien avec Robert NAMIAS. C'est juste une convergence de points de vue...

S'ajoute depuis ce dimanche 7 septembre matin Monsieur Jean-Pierre RAFFARIN, ancien Premier Ministre.

Un homme à qui je n'ai aucune leçon de communication à donner, et qui comme Monsieur NAMIAS, et modestement

comme moi-même, pense qu'il y a mieux à faire lors des sommets internationaux les plus importants que de commenter

par la voix d'un chef d'Etat un texte surmédiatisé par une certaine intelligentsia parisienne.... sur une scène de ménage!!!

Vu et entendu avec également Monsieur Christian ESTROSI, ancien Ministre et Député-Maire de NICE: Très beaux exposés.

Je n'en reproduis pas les termes pour éviter toute dérive "politique", mais c'est bien "Une certaine idée de la France" qu'ils ont.

Et ce n'est pas forcément celle des vaudevilles de MARIVAUX (Que j'aime beaucoup... Mais à titre privé).

O tempora, o mores!!! Comme disait CICERON.

Toujours bons à lire  

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