Ce mois-ci (octobre 2016) sur les étagères...

De sueur et de sable

par Raphael BERNARD

Paru chez Le Polémarque, mars 2016

C'est un camarade IHEDN qui ressortait du salon des écrivains soldats à Nice  ce 8 octobre 2016 qui me l'a fait remarquer:

"Il y a là-dedans un colonel BERNARD qui m'a l'air bien, est-ce que tu le connais ?"

Des "BERNARD" j'en connais, et en plus, je ne venais pas pour le voir lui mais pour saluer Thierry JOUAN (Une vie dans l'ombre, Editions du Rocher),

et pour récupérer les oeuvres d'un autre auteur, payé depuis un an...

Donc en fait ça me disait bien quelque chose, mais pas au grade de colonel.

Je suis passé vite fait devant son stand, où il était occupé, et j'ai cru lire "Le suceur de sable" sur la couverture...

Vu qu'il y avait aussi une Kalach' sur ladite couverture, je me suis dit qu'il devait au moins y avoir de l'action.

Mondanités faites, café offert et bouquin récupéré; bref, mission accomplie pour ainsi dire, je suis retourné voir.

J'ai bien fait.

D'abord j'ai pu avoir le titre exact (comme quoi il faut toujours recouper au maximum les informations) qui est plus cohérent avec la carrière et le parcours de l'auteur.

Il n'a en effet rien d'un cireur de babouches ou d'un officier de salon.

Beau parcours, qui fait penser que le couplet "Rien n'est si beau qu'un Artilleur sur un chameau..." immortellement inscrit par Louis PERGAUD dans "La guerre des boutons"

a bien un sens militaire.

 De sueur et de sable...

Ce n'est qu'un bref épisode que décrit le colonel BERNARD dans son livre. Deux semaines sur bien des années et bien des théâtres d'opérations.

Mais c'est un vrai journal de marche, un peu un testament car - on l'oublie trop vite - nul n'est jamais certain de rentrer vivant d'une OPEX.

Certes "l'Afrique est bonne hôtesse" mais tous les Africains n'ont pas l'humeur pacifique.

Ceux qui croient que "L'Afrique est dans l'attente d'une lutte passive" seront déçus par cet ouvrage, qui ne contient pas de contrepèteries, mais l'aventure du quotidien.

Une mission apparemment simple, sauf que l'auteur est le seul Français du convoi, et que certaines unités n'ont pas de langue commune.

Les joies de l'ONU... entre autres.

Le genre de situation qui fait que tous ceux qui ont travaillé en multinational admirent beaucoup moins Napoléon.

En 24 heures je n'ai pas tout lu; j'en ai lu assez pour vous le recommander.

Parce que l'auteur s'y exprime clairement, parce qu'il est arrivé à faire illustrer dans le texte (en noir et blanc) sa progression, parce qu'il y a longtemps qu'on a pas eu à lire

un vrai journal de marche.

Il a le sens de l'humour, le détachement du 2e degré (il le faut) et un amour du désert et de l'Afrique qu'il sait partager. Le gout de l'action plus que celui des paroles,

même s'il écrit bien.

Alors c'est dit, c'est à acheter; Il n'aura pas le Nobel de littérature avec, mais il s'en fout et nous aussi.

Surtout quand on a connu le sable et la lumière du Sahara. Et qu'on aimerait bien y retrourner...

En attendant, c'est à lire; pour patienter.

Une page FACEBOOK est dédiée à cet ouvrage: illustrée par un MAC 50 (collector) qui a lui aussi connu le désert...

Le colonel Raphaël BERNARD a un compte Twitter (il sort d'HEC, il n'a pas fait qu'y passer): en plus de Linked In et Viadéo.

"De sueur et de sable" peut se trouver là: en ligne; C'est le site Internet de l'éditeur, Le Polémarque. Il est en vente sur le site de l'éditeur.

On peut aussi le trouver à Nice dans la Librairie Jean JAURES www.librairiejeanjaures.com , 2 rue centrale, 06300 Nice, par exemple et entre autres.

De préférence, prenez le temps d’aller chez votre libraire favori (Rassurez-moi, vous en avez bien un ?).

Je conseille toujours l'achat en librairie, pour garder en vie notre commerce de proximité.

 Le temps que vous passerez dans un lieu de culture vivante, vaut plus et mieux que celui que vous perdrez dans la queue,

au guichet de la Poste pour récupérer votre colis, ou une course en ville au coup de sifflet de votre téléphone portable,

pour arriver chez vous à temps à cause d'un livreur trop pressé de repartir...Pensez-y, avant de cliquer.

Toujours bons à lire  

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